Légende musicale (ou pas)....

Publié le par Association Les diaboliques

Bonjour à toutes et tous,

Cette semaine les Diaboliques vous proposent une programmation épurée, avec un seul nouveau film, mais ô combien goûtue.

Le dernier chef d'oeuvre des frères Coën : INSIDE LLEWYN DAVIS, avec le charismatique Oscar Isaac, Carey Mulligan, l'éternel comparse des Coën, John Goodman ( dont la coupe de cheveux vaut son pesant de pop corn).....

Séances en VOST merc 11h15, jeu 13h45 et 19h45, ven 16h30, sam 11h15, dim 19h45, lun 16h30 , mar 11h15 et 13h45.

La vie d’un jeune chanteur de folk dans l’univers musical de Greenwich Village en 1961. Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu’un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien, et affronte des obstacles qui semblent insurmontables - à commencer par ceux qu’il se crée lui-même. Il ne survit que grâce à l’aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n’importe quel petit boulot. Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu’à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman - avant de retourner là d’où il vient...

 

"Si vous ne vous intéressez pas plus que ça au folk, si la sociologie du Greenwich Village du début des années 60 est un mystère pour vous, si vous n’avez jamais entendu parler de Peter, Paul and Mary ni même lu le premier volume des Chroniques de Bob Dylan, rassurez-vous : Inside Llewyn Davis est quand même fait pour vous.
Comme à leur habitude, les frères Coen s’emparent ici d’un morceau de patrimoine américain ultra référencé, une tranche d’histoire et de géographie a priori réservée à une poignée de nerds érudits, pour en tirer une fable à vocation universelle.
Le personnage-titre a beau être inspiré du méconnu Dave Van Ronk (pilier légendaire de la bohême new-yorkaise sixties), vous reconnaîtrez immédiatement en lui un cousin de Barton Fink et du « Serious Man », du Big Lebowski et de « l’homme qui n’était pas là ». Soit un chic type comme vous et moi, sur qui s’acharne un mauvais karma. Oscar Isaac (immense révélation) interprète avec un mélange idéal d’empathie et de sarcasme ce musicien trop puriste pour son bien, mec brillant mais orgueilleux qui ne va pas tarder à réaliser que la gloire après laquelle il s’obstine de courir ne frappera sans doute jamais à sa porte.
Suprêmement mis en scène, incroyablement rythmé, dialogué et interprété, le film se regarde à la fois comme la chronique affûtée d’un changement d’époque (l’histoire s’achève au moment où se dresse l’ombre majestueuse de Dylan) et comme la meilleure enquête métaphysique menée par les Coen depuis No Country for Old Men.
Dans 8 Mile, autre grand film musical sorti il y a pile dix ans, Curtis Hanson et Eminem cherchaient à décrire ce point de bascule dans la vie de certains musiciens, l’instant fugace où le futur leur tend les bras et où il s’agit de s’engouffrer dans la brèche. « One shot, one opportunity. » En choisissant de raconter l’inverse (« pas de bol, peu d’opportunités »), Joel et Ethan se sont trouvé un sujet en or : y a-t-il des artistes moins taillés que d’autres pour le succès ? Est-ce Dieu, le destin, ou la faute à pas de chance qui décide de ça ? Et comment se résoudre alors à faire une croix sur ses rêves de grandeur ? Inside Llewyn Davis échafaude des hypothèses au cours d’une odyssée immobile (le héros passe son temps à voyager – en métro, en voiture – mais n’avance jamais) à la construction narrative d’une intelligence folle et dont on ne sait jamais vraiment très bien si elle cherche à nous faire hurler de rire ou à nous tirer des larmes. Sans doute un peu des deux. "
 /Première

Egalement à l'affiche en seconde semaine, "Snowpiercer" de Bong Joon HO que nous vous avons présenté la semaine dernière.
Séances en VOST ven 16h30, sam 11h15 et lun 16h30 et 22h15.

 
Bonnes séances et bonne semaine.

 

Publié dans programmation

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